nous détaillons les calculs qui établissent l'ampleur de la pollution en cours 

Tous les gaz à effet de serre n'ayant pas le même effet sur le climat, le GIEC a pris comme « mètre étalon », comme unité de mesure, le CO2 et calculé des coefficients propres à chaque gaz : son « PRG » (potentiel de réchauffement global).

Comme chaque gaz se décompose dans l'air à une vitesse variable, le GIEC a calculé pour chacun des gaz son PRG selon une période considérée : PRG à 10 ans, 20 ans, 100 ans...

La contribution au réchauffement climatique de chacun des gaz à effet de serre se mesure en « tonne équivalent CO2 » à partir de son « PRG » (potentiel de réchauffement global) et selon la période considérée.

Une tonne d'un gaz dont le PRG à 100 ans est de 5 aura au cours des 100 années suivant son émission un effet sur le climat égal à celui de 5 tonnes de CO2.

Comme ce n'est pas du co2 on parle de « tonne équivalent CO2 ».

Le méthane a un PRG toujours très élevé mais qui décroit rapidement car c'est un gaz qui se décompose dans l'air assez rapidement.

La « durée de vie » n'est pas la durée à l'issue de laquelle le gaz initial a disparu : c'est la durée à l'issue de laquelle il n'en reste que la moitié.

Le GIEC a retenu une durée de vie de 12.4 année et pas simplicité nous retiendrons 12.5 années.

Pour une tonne de méthane, il reste 500 kg de méthane au bout de 12.5 années, 250 kg au bout de 25 ans, 125 kg au bout de 37.5 années et 62.5 kg au bout de 50 années.

Quand le méthane se décompose naturellement dans l'atmosphère, il se transforme en CO2.

On peut considérer (toujours « grossièrement ») qu'au bout de 50 ans, on a « que du CO2 » alors qu'il reste 6.25% du méthane initial.

Quand le méthane est brûlé dans une torchère il se transforme également essentiellement en CO2. C'est immédiat.

Au bout du compte on obtient dans les 2 cas du CO2 et donc, pour « mesurer » la pollution, nous allons comparer la contribution au réchauffement climatique d'une tonne de méthane si elle est brulée au départ, quand elle est émise par les déchets, et si elle n'est pas brulée et se décompose en 50 ans..

Pour cette raison, nous retiendrons pour évaluer la contribution de la pollution commise à Sorbiers le PRG du méthane « à 50 ans ».

Le GIEC a calculé que le PRG à 50 ans du méthane est 48 :

sur une durée de 50 ans à compter de l'émission du gaz, une tonne de méthane contribue autant au réchauffement climatique que 48 tonnes de CO2.

LA POLLUTION déjà produite à Sorbiers :

En revenant au cas de Sorbiers nous avons expliqué (page « production » que le total du méthane déjà envoyé dans l'atmosphère illégalement sans traitement préalable est de 1965.5 tonnes (toujours avec les marges d'erreurs inhérentes au fait que l'exploitant ne procède pas aux mesures quantitatives du biogaz émis, mesures que la loi lui impose)

En appliquant le coefficient du PRG du méthane à 50 ans (48) que nous avons justifié ci-dessus, nous constatons que la pollution commise par a CCSB s'élève à 94 344 tonnes équivalent CO2.

Comparaison avec des km de voiture essence :

L'ADEME a publié que l'émission moyenne d'une voiture essence de 2020 est de 109 gramme par km (cf. https://carlabelling.ademe.fr/chiffrescles/r/evolutionTauxCo2)

Pour contribuer au réchauffement climatique autant que ce que la décharge de Sorbiers a déjà fait (94 344 tonnes équivalent CO2),

il faut parcourir en voiture essence ........... plus de 865 millions de km.


Dans cette période où l'on invite à juste titre chaque citoyen à une certaine sobriété, provoquer par laxisme, désintérêt ou incompétence, une pollution climatique de cette ampleur est proprement scandaleux.


Nous espérons que la SAPN-FNE05, fera appliquer le principe énoncé par l'article 1246 du code civil. :

« Toute personne responsable d'un préjudice écologique est tenue de le réparer. »

En sa qualité d'association agréée protection de l'environnement, la SAPN-FNE05 est recevable pour introduire une action tendant à ce que la CCSB répare le préjudice que le non respect de la réglementation a causé.

Ce n'est pas un goût pour la punition qui nous pousse à souhaiter qu'un recours devant des juges soit fait contre la CCSB, d'autant que les fautes des élus retombent en définitive sur les contribuables qui paient la note.

L'intérêt d'une action qui conduirait à une condamnation significative de la communauté de communes pour avoir contribué des années durant à la pollution climatique est de faire prendre conscience que oui, contribuer inutilement au réchauffement climatique n'est pas acceptable.

L'autre intérêt, plus concret, est d'inciter la CCSB à accélérer : comme toujours, la CCSB ne nie pas devoir brûler le méthane émis à Sorbiers. Comme toujours elle dit qu'elle va s'en occuper, cette fois en précisant « après réalisation des travaux de fin d'exploitation ».

D'une part, un dispositif provisoire de brûlage du méthane peut être mis en place avant achèvement des travaux et fonctionner toutes les heures sans présence de travailleurs sur les lieux.

Ça coûte plus cher mais moins cher que la condamnation à laquelle la CCSB s'expose en ne le faisant pas.

Nous l'avons dit, seulement la moitié du méthane a déjà été émis.

Mobilisons nous par tous moyens pour que l'autre moitié de la pollution climatique au méthane, l'équivalent de 865 millions de km d'une voiture essence, ne soit pas produit par la décharge de Sorbiers en raison de l'indifférence absolue à cette pollution des dirigeants de la CCSB et des représentants de l'Etat dans les Hautes-Alpes. 

climat05@gmx.fr
Optimisé par Webnode
Créez votre site web gratuitement ! Ce site internet a été réalisé avec Webnode. Créez le votre gratuitement aujourd'hui ! Commencer